Cette séance photo a été réalisée avec Alicia Camponovo, avec qui nous sommes partis du postulat que c’est le lieu lui-même qui allait nous guider et nous inspirer. Nous n’avons donc pas préparé ce shooting en amont, et il s’agit ici d’un échange improvisé entre un photographe et une modèle. Le shooting a été réalisé en mars 2016 au cours d’un après-midi.
PoupÉe russe est en quelque sorte l’histoire d’un voyage intérieur, d’une rencontre avec soi-même. Entre rêve, réalité et souvenir, cette série met en scène différents états du soi, imbriqués comme des poupées russes, les uns dans les autres.
Pour raconter ce voyage, j’ai fait le choix de répartir ces images en cinq chapitres auxquels j’ai associé cinq ambiances musicales, composées à la guitare et au piano.
Chapitre 1 : Alice
Dans « Alice », le jeu et l’enfance sont très présents. Le titre de ce chapitre fait référence à Lewis Carroll et son fameux lapin blanc. Ici, le personnage de poupÉe russe initie son voyage intérieur par l’attente d’une rencontre, dans cette forêt hors du temps. Le lapin blanc qui guide le voyage d' »Alice » n’est autre ici que le personnage lui-même.
Chapitre 2 : Ici et Maintenant
« Ici et Maintenant » est un retour à la réalité. En écho à « Alice » où le personnage se situe dans un rapport à l’enfance, le personnage est ici envahi de sensations et d’émotions se référant au présent.
Chapitre 3 : Passage
« Passage » est un court chapitre. Le personnage est ici face à un choix : franchir ou non cette barrière placée sur son chemin ? Avancer plus loin dans cette rencontre avec soi-même ou rester en terrain connu ?
Chapitre 4 : Vertige
La barrière une fois franchie, nous entrons dans un autre état du soi, un état où les repères sont bouleversés.
Chapitre 5 : Suspension
« Suspension » est le chapitre final de ce voyage. La musicalité de ce chapitre est nettement différente du reste la série, le rythme ici s’accélère. Entre deux poses sculpturales, on peut discerner du mouvement. Il s’agit ici d’une vision stroboscopique d’une libération corporelle.
Simon Loiseau 